cancer et sexualité ?

L'oncologie sexuelle est une spécialité complexe car elle implique un double tabou :

cancer et sexualité.

On voit 2 TABOUS :

• Les tabous du cancer : Le mot cancer est encore bien souvent caché ou encore trop souvent défini par la fameuse expression « une maladie longue et douloureuse ».

Elle est toujours associée à la détérioration physique et à la mort. Les personnes, souvent, n’arrivent pas à se reconnaitre et à investir leur féminité ou leur masculinité.

Certains préfèrent même cacher leur maladie. En effet, de par son évolution, son traitement, le cancer reste une maladie à part.

• Les tabous liés à la sexualité : Parler en bienveillance de sexualité est encore compliqué.

On parle d’intimité, de rapport au corps, et peu de gens se sentent à l'aise avec ces notions. Beaucoup de défenses cachent les fragilités.

Le double tabou « cancer et sexualité » : Une étude a révélé que les septuagénaires n'étaient pas informés des effets des traitements sur leur sexualité.

Car Personne n'en a parlé : ni les médecins, les infirmières, les psychologues et, bien sûr, les patients n’osent pas aborder non plus ce sujet.

Et pourtant, force est de constater qu’il y a un vrai besoin de communication, dû à une vraie souffrance et une grande frustration.

Une fois les barrières tombées, les patients sont soulagés d’en être informés car ils se sentent souvent incompris et gênés dans leurs efforts pour maintenir une sexualité acceptable, voire insatisfaisante, malgré la maladie.

La plupart rapporte des difficultés de communication avec son conjoint sur le sujet, ce qui risque de provoquer des malentendus et des incompréhensions, mettant parfois le couple en danger à un moment particulier de la vie qui a besoin de soutien.

L'onco-sexologie vise également à sensibiliser les professionnels de santé à cette singularité de la prise en charge thérapeutique du patient. Cela fait partie d'un véritable travail d'équipe.

La sexologie est une pièce fondamentale du puzzle façonnée par les différents soins proposés à la Clinique de Bonneveine ou au sein du Cabinet de Ville.